12 août 2019
Arbas : la première forêt cinéraire de France
Nouveauté en France, il est désormais possible d’enterrer les cendres de ses défunts au pied d’un arbre.
Cette pratique, répandue en Allemagne depuis une vingtaine d’années, est nouvelle en France. Il est désormais possible d’enterrer les cendres de ses défunts au pied d’un arbre. C’est en Haute-Garonne, dans la commune d’Arbas, que la première forêt cinéraire a vu le jour.
Qu'est-ce qu'une forêt cinéraire ?
Pour pouvoir être enterré au pied de son arbre, il faut que la famille achète une concession dans la forêt en question. On effectue cette démarche auprès de la mairie à laquelle est rattachée la forêt. Celle-ci ne peut bien sûr y accepter que des urnes biodégradables, en lin ou en bois. La famille choisit ensuite l’arbre au pied duquel seront déposées les cendres du défunt.
Lorsque l’urne a été placée au pied d’un arbre, une feuille de bois, faisant office de stèle, est attachée au tronc. On y inscrit le nom du défunt et ses dates de mort et de décès. Ainsi, chaque défunt est attaché à un arbre où la famille peut venir se recueillir.
Arbas : un cimetière plus accessible
Les places sont chères, dans certaines communes, et les concessions se font rares, aussi la forêt cinéraire apparaît-elle comme une alternative intéressante. Avec une superficie de 1,25 hectare, la forêt d’Arbas peut accueillir 216 personnes défuntes. Ainsi, si cet exemple venait à être suivi en France, de bien plus nombreuses concessions pourraient voir le jour.
Il a tout de même fallu trois années de travail à la mairie d’Arbas, pour pouvoir accueillir dignement les restes des personnes défuntes et offrir à leurs familles un lieu de recueillement digne.
Etre enterré en forêt : une démarche naturelle
La forêt est évidemment le lieu idyllique pour reposer en paix, sous le chant des oiseaux, le houppier des arbres et le crissement des insectes. Ce cadre apaisant convie naturellement au recueillement. C’est également, estiment les promoteurs de cette nouvelle manière d’enterrer les morts, une façon plus originale de penser aux disparus qui sont reliés aux arbres. De poussière que l’homme fut, il revient à la poussière et, se faisant, nourrit l’arbre, s’inscrivant dans le cycle le plus naturel qui soit.
Il y a fort à parier que cette première forêt cinéraire de France fera des émules !