27 mai 2019
2018 : nouveau record pour les ventes de forêts françaises
En 2018, pour la cinquième année consécutive, le prix des forêts non bâties a augmenté. Il a même fait un bond, démontrant que le marché se porte bien. Le bois reste un p
En 2018, pour la cinquième année consécutive, le prix des forêts non bâties a augmenté. Il a même fait un bond, démontrant que le marché se porte bien. Le bois reste un placement sûr.
En 2018, le prix moyen national des forêts non bâties a progressé de 3,5 %, s’établissant à 4 250 euros/ha. Il s’agit de la plus forte hausse enregistrée depuis 2011, comme nous l’apprend la Société forestière.
« Cette hausse intervient dans un contexte de hausse du prix du bois (+ 6,9 %), et en particulier du chêne. En hausse pour la cinquième année consécutive, le prix maximal des forêts non bâties atteint 12 730 euros/ha (+ 4,3 %). Entre 1997 et 2018, il a été multiplié par 2,2. Le prix minimal gagne 6,5 % et s’établit à 670 euros/ha. Sur la période 1997-2017, sa progression a été moindre : il a été multiplié par 1,7. Le prix maximal est 19 fois plus élevé que le prix minimal en 2018. Cet écart de prix reflète la diversité des biens vendus. Il faut noter par ailleurs la progression régulière de cet écart – il était de 15 en 1997 – qui peut traduire une pression toujours plus forte sur les forêts les plus qualitatives. »
Le produit des ventes de forêts en France a été d’environ 1,6 milliard d’euros en 2018.
Des disparités qui profitent au chêne…
Il faut toutefois noter que toutes les régions françaises n’ont pas connu une semblable augmentation de la vente de leurs produits. L’Est n’en a pas profité, tandis que le nord du bassin parisien s’en sort le mieux, et certaines essences sont plus convoitées que d’autres.
90 % des transactions ont été conclues entre 670 et 12.730 euros par hectare, avec un record signé à 23.000 euros l'hectare pour une forêt de chênes. Les acheteurs chinois, qui convoitent beaucoup le chêne, ont tiré ses prix de vente vers le haut. Son prix a quasiment augmenté de 30% en trois ans, et n’est pas près de décroître. En effet, la rareté de l’offre et le besoin toujours accru de cette essence dans la construction devraient continuer d’en faire augmenter le prix.
… et aux petites forêts
La tendance de fond profite aux petites forêts, depuis quelques années. « Les parcelles entre 1 et 10 hectares représentent désormais 9 transactions sur 10 pour 37 % des surfaces vendues. Depuis 2007, la progression des ventes des petites parcelles est de 57 % en nombre comme en surface », lit-on dans Les Echos. Alors que, dans le même temps, « le nombre de ventes de forêts de plus de 100 ha non bâties (les plus étendues) se contracte en 2018. »
Tous ces chiffres sont encourageants, car ils vont pousser les petits propriétaires et les forestiers à produire du bois de qualité, ce qui est tout ce que souhaite EcoTree.