17 nov. 2020

Comment la crise du Coronavirus dope la RSE dans les entreprises

La politique de RSE des entreprises n’est pas passée au second plan mais a pris davantage d’ampleur depuis le début de la crise sanitaire.

Comment la crise du Coronavirus dope la RSE dans les entreprises

Face à la crise sanitaire, les questions environnementales et sociales prennent une importance primordiale. Contrairement à ce que l’on aurait pu croire, la politique de RSE des entreprises n’est pas passée au second plan mais a pris davantage d’ampleur. Plus que jamais, les entreprises sont conscientes du rôle qu’elles ont à jouer en faveur du climat. Nous voyons se lever une vague qui portera loin ceux qui surfent dessus.

PME et grandes entreprises s’impliquent de plus en plus

C’est un phénomène qui a été relevé par les plus grands acteurs de la RSE, un véritable élan a emporté les entreprises de toute taille vers une responsabilité sociale et environnementale accrue depuis les débuts de la crise du Covid-19
Parce que “les entreprises peuvent faire bouger les choses plus vite que les Etats”, comme le relève Thibaut Bechetoille, président de Croissanceplus, elles ont le devoir de s’engager. Mais beaucoup le font sans contrainte morale extérieure, davantage parce qu’elles sont partie prenante du monde tel qu’il tourne et qu’elles le savent. Il est remarquable de constater que les PME s’engagent de plus en plus, de même que les entreprises américaines, depuis le dernier confinement, alors qu’elles étaient un peu à la remorque, dans ce domaine. Il est surtout remarquable qu’en-dehors de toute contrainte étatique, de toute carotte budgétaire ou tout bâton forfaitaire, les entreprises s’engagent d’elles-mêmes et réellement dans des démarches RSE qui les impliquent en profondeur
Une belle leçon donnée à ceux qui ont trop vite fait de dénoncer l’égoïsme présumé des entrepreneurs. Les chiffres de la RSE sont éloquents et ne laissent aucun doute quant à l’engagement véritable des entreprises. 

Pourquoi la RSE séduit de plus en plus les entreprises

Les périodes de crise confrontent les entreprises à des choix profonds. Or, le fait est que celles qui ont le mieux résisté au premier confinement “sont celles qui avaient des fournisseurs conscients de leurs responsabilités vis-à-vis de la santé de leurs salariés et qui étaient donc davantage préparées à relever le défi de la crise sanitaire”, comme le note François Thaler, coprésident d’EcoVadis, dans le Figaro. Or, nous savons qu’un des piliers de la responsabilité sociétale des entreprises est la qualité des relations avec les fournisseurs. Et la crise a elle-même fait le tri entre les entreprises soucieuses de leur impact environnemental et celles qui le sont moins, ou pas du tout, ou qui ne l’affichent pas. 
Dans une période de crise sanitaire, les consommateurs se tournent vers les entreprises et les services qui leur paraissent vertueux et prendre véritablement en compte leur impact carbone, et le respect de leurs employés, de leurs clients et de toute la chaîne de production. S’engager dans un programme de RSE, c’est du gagnant-gagnant. Cela a à la fois un aspect positif sur la société et sur la nature et un retour positif sur l’image de l’entreprise. Or, nul ne peut ignorer combien l’image de marque est importante, à l’heure où les réseaux sociaux et les médias sont si puissants, où un bad-buzz peut faire chuter un cours boursier ou perdre une partie de sa clientèle à une marque, alors que le bon buzz a l’effet inverse. 

Pourquoi l’engagement doit être vrai et concret

Il ne peut plus être question aujourd’hui de faire du greenwashing ou de laisser croire que l’on agit sans agir. La mise en place d’une politique de RSE doit se faire sur le long terme et impliquer toute l’entreprise dans un projet qui suscite l’engouement et qui soit concret, tangible et quantifiable rapidement et pour longtemps. 
C’est pour cela que la contribution écologique passant par la plantation d’arbres ou la réhabilitation de la biodiversité attire de plus en plus. Chacun peut se sentir partie prenante de ces projets qui ont du sens et une concrétisation visible, immédiate, et qui s’étale sur un temps long. 
La fondatrice du cabinet de conseil Utopies a relevé que la pandémie avait accéléré le point de bascule et que désormais la minorité active avait fini par emporter la majorité silencieuse. La RSE a connu ses pionniers, il est encore temps de prendre le train en marche, mais il est plus que temps, car la crise économique risque de causer des dégâts et il y a fort à parier que les engagements des uns et des autres feront le tri, à l’heure où des choix décisifs devront être faits. 
 

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