Pourquoi est-il nécessaire de lancer et réguler ce nouveau marché ?
Quels risques représentent ces certificats ?
Quelles sont les attentes des différentes parties (institutions, entreprises, porteurs de porjets) ?
À l’occasion de la COP16 pour la biodiversité à Cali, il a été beaucoup question de certificats de biodiversité. En effet, le Global Biodiversity Framework, cadre mondial pour la biodiversité (adopté lors de la COP15 pour la biodiversité à Kunming-Montréal) a défini 23 cibles à atteindre pour 2030, parmi lesquelles 3 nous intéressent au premier chef :
L’objectif des certificats biodiversité est donc de taille : développer un mécanisme pour inciter les entreprises à restaurer et protéger la nature, mécanisme qui doit s’inscrire dans leur plan d’action pour limiter leurs impacts négatifs sur la biodiversité, tout en évitant l’écueil du greenwashing et les erreurs commises au nom des crédits carbone. Plusieurs pays, dont la France, ont d’ores et déjà affirmé leur volonté de soutenir l’émergence de ces certificats.
Afin de développer ce mécanisme, des initiatives internationales ont vu le jour, pour répondre aux interrogations :
La différence entre les crédits biodiversité et les crédits carbone repose sur leurs objectifs respectifs et la manière dont ils contribuent à la compensation des impacts environnementaux. Les crédits carbone, qui sont généralement émis dans le cadre de mécanismes réglementaires ou volontaires, visent à réduire les émissions de gaz à effet de serre en incitant les entreprises à réduire leur empreinte carbone ou à investir dans des projets de conservation. En revanche, les certificats biodiversité se concentrent sur la protection et la restauration des habitats naturels, visant à maintenir la biodiversité au sein des écosystèmes. Les deux types de crédits créent une logique de contribution à l’effort collectif pour lutter contre la destruction de l'environnement, mais ils opèrent sur des échelles et des métriques différentes.
Les objectifs de la mise en place des certificats biodiversité sont multiples : ils cherchent à garantir la pérennité des habitats menacés et à promouvoir des pratiques favorables à la biodiversité. En 2022, plusieurs initiatives ont été mises en œuvre pour créer des programmes de recherche afin d'évaluer l'efficacité des mécanismes de “compensation biodiversité”. Cela inclut la création d'un marché pour les crédits qui permet aux acteurs économiques de contribuer à la conservation par des investissements dans des projets qui favorisent la biodiversité. Par ailleurs, ces certificats peuvent servir d'outil d'évaluation des impacts environnementaux, permettant aux entreprises d'améliorer leur offre en matière de durabilité. Le développement de ces crédits est d'une importance cruciale, car il permet de répondre à la crise de la biodiversité à l'échelle mondiale. Les acheteurs de certificats biodiversité peuvent ainsi participer à un effort global pour préserver les écosystèmes tout en bénéficiant d'une garantie de qualité des projets financés.