27 sept. 2019
RSE : le plébiscite de la jeunesse
Depuis les étudiants jusqu’aux grandes entreprises américaines, le mouvement de RSE est planétaire et transgénérationnel.
Depuis les étudiants qui ne sont pas encore sur le marché de l’emploi jusqu’aux grandes sociétés d’assurance, en passant par les grandes entreprises américaines, le mouvement est planétaire et transgénérationnel : la RSE est devenue un sujet incontournable. Entraînés par la locomotive d’une jeunesse consciente des dangers qui pèsent sur le monde et soucieuse d’agir, les wagons de l’histoire ont été mis en branle. C'est ainsi que nous avons vu à l'ONU des jeunes de 150 pays proposer des solutions contre le dérèglement climatique. Nous devons prendre le train en marche !
Manifeste étudiant pour un réveil écologique
C’est un texte qui ne peut passer inaperçu et dont on aurait tort de sous-estimer la portée : le Manifeste étudiant pour un réveil écologique transcrit parfaitement les révoltes, les désirs et les espoirs de la génération qui se prépare à entrer dans la vie active. Dressant le constat que notre Terre est menacée par le réchauffement climatique, les émissions de CO2 et les activités industrielles, les jeunes gens en appellent à une responsabilité individuelle et collective. Ils désirent surtout prendre une part active dans les changements à effectuer pour sauver les meubles et créer un monde plus juste.
« Nous, futurs travailleurs, sommes prêts à questionner notre zone de confort pour que la société change profondément […] Nous souhaitons profiter de la marge d’action dont nous bénéficions en tant qu’étudiants en nous tournant vers les employeurs que nous estimerons en accord avec nos revendications exprimées dans ce manifeste. »
Les entreprises auraient tort de ne pas prendre au sérieux l’appel de ces étudiants dont le manifeste prouve qu’ils ont nourri une véritable réflexion fondée sur de sérieuses recherches scientifiques. Les jeunes générations réclameront de plus en plus de responsabilité et ne se vendront pas au plus offrant : elles travailleront pour des projets qui vont dans l’intérêt de tous.
RSE : le levier pour attirer les jeunes diplômés
Une étude publiée par l’EDHEC il y a quelques semaines vient confirmer cette tendance de fond. La RSE est désormais l’un des principaux leviers pour rendre une entreprise attractive aux yeux des jeunes diplômés. Il n’est plus possible, pour une entreprise, quelle que soit sa taille, de passer à côté des engagements en faveur de la société et du climat. Ou elle se condamne à fermer la porte à nombre d’étudiants qui sortent des plus grandes écoles.
Parmi les trois critères les plus importants pour le choix d’une entreprise chez les futurs salariés, le respect des principes du développement durable et de la RSE arrive en seconde position. Ainsi, 46% d’entre eux estiment qu’il s’agit d’une valeur incontournable dans le choix de leur future entreprise. Et il est à parier que cette tendance ne fera que croître, les plus jeunes, qui sont encore sur le banc de l’école, étant encore davantage sensibilisés à l’urgence climatique et aux inégalités sociales.
RSE : les « gros » s’y mettent aussi !
Conscients de cela, les grands groupes se mettent à l’heure de la responsabilité. L’Argus de l’assurance publiait récemment un article racontant que des assureurs s’engageaient pour le climat. Parmi eux, Axa, CNP Assurances ou Scor, qui ne sont pas de petites entreprises. C’est en marge de la rencontre des entrepreneurs de France (REF) qu’une centaine d’entreprises a signé le French Business Climate Pledge, soit un engagement à investir davantage dans le climat. Si les grandes entreprises s’y mettent, c’est qu’elles ont compris combien la RSE était devenue un sujet incontournable.
Dans Le Nouvel Economiste, on pouvait également lire un article intitulé « Les grandes entreprises américaines (re)découvrent la RSE ». Les grands groupes américains ont aussi changé de logique de croissance. Puisqu’augmenter la valeur actionnariale ne suffit plus, ils ont pris acte du changement de paradigme, et que les salariés ne souhaitaient plus seulement investir leur propre argent ou leur temps personnel dans des projets de charité, mais attendaient des entreprises qui les emploient qu’elles s’engagent dans des démarches vertueuses.
C’est un projet de société qui est attendu et espéré par la plupart des salariés. Car nous avons tous pris conscience de l’interdépendance dans laquelle nous vivons, et que la Terre réclame de nous un élan collectif.