31 oct. 2019
L’ONF abandonne les pesticides
Après avoir abandonné le glyphosate l’an passé, l’Office National des Forêts a annoncé le 18 octobre 2019 la fin de l’usage des herbicides, insecticides et fongicides dan
Après avoir abandonné le glyphosate l’an passé, l’Office National des Forêts a annoncé le 18 octobre 2019 la fin de l’usage des herbicides, insecticides et fongicides dans les forêts publiques.
C’est une résolution qu’attendaient et espéraient tous les amoureux de la nature ; plus aucun pesticide ne sera utilisé dans les forêts publiques de France. La décision a été prise par l’ONF avec la Fédération Nationale des communes forestières. Elle ne concerne donc que les forêts publiques, les forêts privées étant toujours gérées par leurs propriétaires, dans le respect de la loi, qui n’interdit pas l’usage des pesticides. Or, les forêts privées représentent deux tiers de la surface boisée de notre territoire. Il n’empêche, nous ne pouvons que nous réjouir de la décision qu’a pris l’ONF, qui fera sans doute des émules, et qui permettra à la biodiversité de se multiplier au cours des prochaines années. C’est ainsi que, depuis le 14 octobre, aucun traitement phytopharmaceutique ne peut plus être administrée dans les forêts dont l’ONF a la charge.
Trouver des alternatives
Pour pouvoir aboutir à cet objectif, « des alternatives mécanisées ou des techniques de bio-contrôle des ravageurs et parasites des arbres seront dorénavant systématiquement privilégiées », a affirmé l’ONF, dans son communiqué. Etant donné que seul 0,02% des surfaces forestières de l’ONF était encore soumis à un traitement d’herbicide, selon une étude menée en 2017, tout tend à prouver que l’on peut gérer des forêts sans glyphosate. Toutefois, il ne faut pas confondre l’usage des herbicides avec celui des produits insecticides et fongicides. Si un recours aux herbicides « pouvait s’effectuer pendant les phrases de régénération des peuplements forestiers pour maîtriser la végétation dite « concurrente », susceptible d’entraver la croissance des arbres (fougère-aigle, ronces, graminées) », comme l’écrit l’ONF, le recours à d’autres produits a lieu dans d’autres conditions.
Pour pouvoir s’en passer, il convient de multiplier les essences présentes sur un même local, afin que si les unes sont touchées, elles puissent se servir des autres comme rempart aux champignons ou aux insectes invasifs et destructeurs qui n’ont de cesse de se répandre. Il est bon aussi de planter des espèces d’âge différent et de laisser la nature jouer son rôle de régulateur, tout en l’amenant à donner le meilleur de son potentiel.
C’est à cela que nous nous astreignons dans les forêts dont nous avons la charge et que nous soignons pour nos clients, et pour les générations futures.