18 mai 2018

Des jardins pour toits ... de bus

« Déplace-toi en vert » : voici l’idée qui a germé dans l’esprit de l'artiste paysagiste espagnol Marc Granen et que la mairie de Madrid a adoptée.

Suzanne Sinniger
Suzanne SinnigerChargée de communication
Des jardins pour toits ... de bus

« Déplace-toi en vert » : voici l’idée qui a germé dans l’esprit de l'artiste paysagiste espagnol Marc Granen et que la mairie de Madrid a adoptée.

Après les toits d’immeubles, c’est au tour de ceux des bus d’être convoités par l’appétit de verdure de nos urbanistes. Attendez-vous à voir rouler des fleurs dans les villes !

Avantages

La compagnie des transports urbains de Madrid (EMT) exploite environ 1900 bus, ce qui équivaut à près de 20 000 m² de toits. Après avoir étudié le fonctionnement de sa toiture végétalisée avec des ingénieurs, Marc Granen en a conclu qu’un mètre carré de toit végétalisé pouvait absorber 20 kilos de CO² par an. Au total, cela permettrait d’absorber 400 tonnes de CO² par an grâce à ces jardins mobiles, sans compter que la mairie de Madrid songe aussi à végétaliser les abribus.

Cette idée est en cours d’expérimentation sur deux lignes de bus parmi les plus empruntées dans la capitale espagnole. Non content de donner un air bucolique aux villes, ces toitures favorisent le développement de petits écosystèmes, ainsi a-t-on noté la présence de multiples insectes mais aussi de lézards ou de grenouilles sur les toits des bus.

Il a également été remarqué que la température intérieure du bus pouvait baisser de 3 à 4 degrés l’été, ce qui n’est pas négligeable.

Inconvénients

Outre un coût pour l’instant élevé dans l’installation de ces toitures écologiques (2500 euros chacune) formées « de mailles métalliques et de matériaux durables capables de supporter le mouvement sans générer de fuites », comme l’a expliqué au journal The Local Antonio Antona, le gestionnaire du projet, le système d’irrigation étant complexe, l’installation végétale représente un surpoids qui n’est pas négligeable en ce qu’il engendre une consommation de carburant supplémentaire. C’est un des défauts qui avait freiné Marco Castro qui avait imaginé cela pour la ville de New York et travaillait à son prototype Bus Roots depuis 2010. Pour un toit de 30 m², il estimait le surpoids de 102 kilos. Ce qui, en fin de compte, n’est pas même l’équivalent de deux voyageurs.

Alors, pour peu que l’autobus soit électrique et que la part des énergies renouvelables dans la production d’électricité augmente, voici une initiative à laquelle EcoTree ne peut qu’applaudir. Vivement que fleurissent les bus à Paris !

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