Forêt de Malicorne-sur-Sarthe

Située au sud-ouest du Mans, la forêt de Malicorne-sur-Sarthe est un bois d'un seul tenant d'environ 70 ha au sein d'un ensemble de plusieurs centaines d'hectares. Il repose sur des formations du Crétacé supérieur composées d’alluvions anciennes (sables et graviers) propres aux hautes terrasses. C’est une base géologique assez favorable à la production forestière.
Les sols forestiers sont toutefois relativement pauvres, excepté dans quelques parties en relief où le sol est plus argileux, notamment en bordure de la mare. Ces critères pédologiques orientent ainsi vers une production d’essences résineuses, mieux adaptées aux sols pauvres que les essences feuillues. Quant à la pluviométrie, elle est suffisante et bien répartie au cours de l’année.
Notre objectif est de mener en futaie irrégulière cette forêt dont les peuplements se répartissent en trois associations végétales principales :

• pin maritime, fougère aigle et callune vulgaire, sporadiquement associées à des feuillus autochtones : châtaignier, chêne pubescent, bouleau, merisier ;
• chênaie-châtaigneraie associée à la ronce ;
• chênaie mélangée au noisetier, tremble, plus rarement au charme.

La gestion durable que nous menons dans la forêt de Malicorne-sur-Sarthe nous a conduits à réaliser une coupe d’éclaircie en 2022. Dans le même temps, des opérations de balivage ont été réalisées pour détourer les brins les plus prometteurs de chêne et de châtaignier. L’exploitation du bois est réalisée par des particuliers qui recueillent ainsi du bois de chauffage. Outre sa vocation productive, le massif forestier porte ainsi une dimension sociale précieuse.
Par ailleurs, nous créons des puits de lumière dans les parcelles à dominante résineuse afin de permettre l’apparition d’un nouveau cortège floral et d’enrichir la biodiversité du site.

Un diagnostic écologique a été réalisé par Naturalia. Différentes actions en faveur de la biodiversité patrimoniale et commune sont en cours de réalisation : la création d’un réseau de mares notamment pour favoriser grenouilles, crapauds, tritons et salamandres ; la création d’habitats à herpétofaune pour les reptiles et les amphibiens ; la pose de nichoirs pour les chiroptères, les écureuils roux et l’avifaune. Des arbres-habitats ont également été sélectionnés pour être protégés.
La mare déjà présente doit être restaurée et nous avons installé 20 ruches pour favoriser la pollinisation. Une lutte contre les espèces exotiques envahissantes (stramoine et robinier faux-acacia) sera mise en œuvre et un îlot de sénescence pourra être instauré.